Secretary-General's Press stakeout with the Chairperson of the African Union Commission following the 6th AU-UN Annual Conference

1 Dec 2022

Secretary-General's Press stakeout with the Chairperson of the African Union Commission following the 6th AU-UN Annual Conference

Mesdames et messieurs les représentants des médias,

Je remercie le Président Moussa Faki Mahamat des échanges que nous avons eus aujourd’hui.

Dès que j’ai pris mes fonctions de Secrétaire général, je me suis engagé à contribuer à la mise en place d’une plateforme de partenariat entre l’ONU, l’Union africaine et les dirigeants et populations d’Afrique.

Bien trop souvent, le monde voit – à tort – l’Afrique sous l’angle des problèmes qu’elle rencontre.

Moi, quand je regarde l’Afrique, je vois de l’espoir et un vaste potentiel.

Je vois des pays qui œuvrent ensemble, notamment ici au sein de l’Union africaine, au service de la paix et du développement.

Je vois une économie continentale prête à prospérer grâce à l’Accord de libre-échange continental africain.

Et je vois chez les jeunes d’Afrique, qui sont de plus en plus nombreux, une énergie sans limite, de nouvelles façons de penser et des solutions qui peuvent profiter au monde entier.

Aujourd’hui, nous nous sommes attardés sur ce qu’il fallait faire pour tirer le meilleur parti de l’énorme potentiel qui est celui de l’Afrique tout en s’attaquant à certains problèmes profondément ancrés.

Le développement et la reprise économique des pays africains – déjà désavantagés par la distribution inégale des vaccins contre le COVID-19 – sont pris en otage par un système financier mondial en faillite morale.

Nombreux sont les pays piégés dans une spirale de l’endettement, ce qui les empêche d’investir dans des systèmes et services essentiels – qu’il s’agisse de l’éducation ou de la santé, de la protection sociale ou de la création d’emplois, de science ou d’innovation.

L’insécurité alimentaire touche des millions d’africains à travers le continent, dont les 36 millions de personnes qui souffrent de la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis des décennies.
Ils font partie des 339 millions de personnes qui auront besoin d’aide humanitaire l'année prochaine, comme souligné par l'Aperçu humanitaire mondial 2023 publié aujourd'hui.

Les centaines de vies perdues et les millions de personnes déplacées lors des inondations survenues récemment au Nigéria, au Tchad et au Soudan du Sud nous rappellent également – de manière tragique – notre échec dans la lutte climatique.

Et l’Afrique ne reçoit qu’une infime quantité du soutien qu’il lui faudrait pour s’adapter aux dévastations qu’elle subit.

Le monde compte sur l’Afrique.

Mais l’Afrique n’a pas pu compter sur le monde.

Et cela doit changer.

Nous devons rétablir la confiance, accélérer le développement et placer l’avenir de l’Afrique au cœur des solutions dont le monde a besoin.

Premièrement, l’Afrique a besoin de nouveaux partenariats au service de la prospérité et du développement.

Les Objectifs de développement durable sont en détresse.

Les pays en développement – y compris ici en Afrique  ont besoin d’un soutien urgent pour renforcer les services et les programmes dont les populations ont besoin.

Le mois dernier, j’ai exhorté les chefs d’État et de gouvernement du G20 à adopter un plan de relance des Objectifs de développement durable, pour apporter aux pays en développement des investissements, des liquidités et un allégement de la dette.

Les instruments sont là :

À nous de les utiliser avec beaucoup plus de souplesse et de rapidité.

Cela implique de réaffecter des Droits de tirage spéciaux aux pays qui ont besoin d’un soutien immédiat.

Cela implique de multiplier les financements concessionnels et réformer l’architecture de la dette internationale.

Et cela implique de veiller à ce que les pays africains ne soient pas indûment pénalisés par les marchés et les instituts de notation.

Dans mon rapport sur « Notre Programme commun », j’appelle à une réforme de l’architecture financière mondiale pour en faire une architecture inclusive et équitable ;

Une architecture qui puisse alimenter l’immense promesse dont l’Afrique est porteuse et soutenir des transitions justes dans tous les secteurs de l’économie – en particulier l’énergie, le numérique et les systèmes alimentaires.

Le moment est venu d’accélérer les progrès en vue de la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.

Second — Africa deserves and needs climate support.  

The establishment of a Loss and Damage fund at the recent COP27 [Conference] marked a key step towards climate justice for those who have done the least to cause the crisis — namely Africa.

We also launched an action plan to extend early warning systems to protect every person in the world within five years — including the 6 in 10 Africans who lack these systems.   

However, the promise to double adaptation finance to US$40 billion annually has not been met.

Sub-Saharan Africa’s adaptation costs alone are estimated to run as high as US$50 billion annually over the next decade.

Africa cannot foot this bill alone. Nor should it.

Efforts like the Africa Adaptation Acceleration Programme require massive funding and investment.   

And developed countries must keep their promise to provide US$[100] billion annually for developing countries, and reform the business models of multilateral development banks and international financial institutions.    

And I will keep pushing for a Climate Solidarity Pact that mobilizes financial and technical support to accelerate emerging economies’ transition to renewable energy and keep the 1.5-degree goal alive.

Third — Africa deserves and needs peace.

From the Sahel, to the Great Lakes, to this very country, deep-rooted conflicts continue to challenge us.

Today, we discussed how our organizations are working to ensure peace across the continent. 

From an independent assessment on security and development in the Sahel, promoted by the African Union and the United Nations.

To forging a negotiated settlement here in Ethiopia, building on the recent cessation of hostilities agreement brokered by the African Union.

To supporting stability in Somalia and the transition in Libya, and restoring constitutional order in Burkina Faso, Chad, Guinea, Mali and Sudan.   

Unconstitutional government changes are not acceptable. They are not part of the civilized world.

To joint weapons-collection campaigns in Madagascar, Niger and Uganda.

To supporting the Nairobi process — led by the East African Community — to bring peace and security to the Democratic Republic of the Congo.

To securing human rights across Africa as we prepare to mark the 75th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights.

But, one question that is particularly dear to my heart, and particularly important for the world: We need to make sure that we ensure robust African peace enforcement and counter-terrorist operations, mandated by the UN Security Council under Chapter VII of the UN Charter, and with stable and predictable funding through assessed contributions.

Peace is never easy — but peace is always necessary.

The United Nations will continue working with the AU to deliver the peace, prosperity and climate justice that the people of Africa deserve.  

And I thank you.

MODERATOR: Now, we will take a couple of questions from the floor. So, this gentleman over here.

QUESTION: Thank you. First question is the government of Ethiopia has proposed $20 billion US dollars to reconstruct northern Ethiopia areas, especially the areas that were damaged by the war. So, what is the plan of the UN to support this government plan, especially to get support by Member States, especially by providing this huge amount of money. US$20 billion.

SECRETARY-GENERAL: Can you repeat? What country and what government plan?

QUESTION: The Ethiopian government has proposed…

SECRETARY-GENERAL: Well, this morning, President Moussa Faki Mahamat and myself have met Prime Minister Abiy. The United Nations fully support the process of mediation of the African Union that led to the recent agreement on the cessation of hostilities. Now, we are in the phase of implementation and we are ready to fully support both the African Union and the parties in whatever is necessary to make sure that the implementation is successful. But, we believe in African leadership in the solution of African problems, and we are very happy to be able to support the African Union in the peace process.

On the other hand, we have dramatic humanitarian needs in the areas impacted by conflict, and we are upscaling the capacity of all the UN agencies and our partners in order to be able to take profit of the opening of roads that already exist, the access by air and all other aspects in order to be able to, as quickly as possible, provide maximum possible support to all the populations in need.

And finally, we appeal to the international community to support Ethiopia in its development. There is not a better way to consolidate peace than developing the country. Creating the conditions for the people to see the peace dividends, for people to see how peace contributes to improvements of the living conditions of the cities and of the country. And I will be in the first line of advocating for international support for the development of Ethiopia at this crucial moment in the history of the country.  

MODERATOR: AFP

QUESTION: Bonjour, Aymeric Vincent de l’Agence France Presse. Il a été question dans l’accord de Pretoria d’un dispositif de monitoring de l’accord de paix. Est-ce que vous savez où ça en est? Est-ce que le comité a été mis en place et est-ce que les monitors sont déjà déployés?

(Answer by the Chairperson of the African Union Commission)

QUESTION: My name is [inaudible] from CGTN. I will start with Mr. Secretary-General. The implementation for this [inaudible] has been answered. Here in Ethiopia, also regarding the agreement, in Pretoria and in Nairobi, there is some things that some people are saying that it is just taking a slow path.
What is the assessment from the UN side, looking at the implementation of the agreement – disarmament, and other things that are required from the government?

SECRETARY-GENERAL: I have to say that our assessment is of enormous admiration for the work that has been done. I follow this conflict since the beginning, and I have to say that I always felt it would be extremely difficult to find an agreement leading to a cessation of hostilities. To reach it, with the level of compromise that was possible, would be unthinkable just two or three months before. And, what is also true is that until now, what was foreseen is being implemented, and that the discussions at military level are extremely promising, from my point of view. But more importantly, to assess what is happening is to make sure that everybody is deeply engaged in contributing to the success. This is an opportunity that Ethiopia cannot miss, that Africa cannot miss, and that the world cannot miss.

There were more casualties in the conflict in Ethiopia than in the conflict in Ukraine. People sometimes forget that this has been a dramatic conflict and what was achieved, thanks to the mediation of the African Union, is remarkable and it’s the obligation of everybody, everywhere in the world, to do everything possible to support the African Union, and to support the parties to make sure that we reach a final peace settlement.

***
All English Version of the opening remarks 

Ladies and gentlemen of the media.

I thank Chairperson Moussa Faki Mahamat for our discussions today.  

From day one as Secretary-General, I pledged to help build a platform of partnership between the United Nations and the leaders and people of Africa.

Far too often, the world wrongly views Africa through a prism of problems. 

When I see Africa, I see hope and potential.

I see countries working together, including here at the AU, to foster peace and development.

I see a continental economy poised to prosper from the African Continental Free Trade Agreement.

And in Africa’s growing population of young people, I see limitless energy, new ways of thinking, and solutions that can benefit the world.

Today, we focused on how to make the most of Africa’s enormous potential by tackling some deep-seated challenges.

Development and economic recovery in African countries — already disadvantaged by the unequal rollout of COVID-19 vaccines — are held hostage by a morally bankrupt global financial system.

Many countries are locked into spirals of debt, preventing investment in vital systems and services — from education and health, to social protection and job creation, to science and innovation. 

Food insecurity stalks millions across the continent — including the 36 million people suffering from the Horn of Africa’s worst drought in decades.

These are among the 339 million people globally in need of humanitarian assistance next year, as outlined in the 2023 Global Humanitarian Overview being launched today.

Meanwhile, the hundreds of lives lost, and millions displaced from the recent floods in Nigeria, Chad and South Sudan are tragic reminders of our failure to address the climate crisis.

And Africa is receiving mere droplets of support to adapt to this destruction.  

The world is counting on Africa.

But Africa could not count on the world.

That must change.

We need to repair trust, supercharge development, and place Africa’s future at the heart of the solutions our world needs.  

First — Africa needs new partnerships for prosperity and development.

The SDGs are issuing an SOS.

Developing countries — including here in Africa — need urgent support to strengthen the services and programmes people need.

Last month, I urged G20 leaders to adopt an SDG stimulus plan to provide developing countries with investments, liquidity and debt relief.

The tools and instruments are there.

But we need to use them with much greater flexibility and speed.

This means re-directing Special Drawing Rights to countries that need support now.

It means increasing concessional forms of finance and reforming the international debt architecture.

And it means ensuring that African countries are not unduly penalized by markets and rating institutions.

My report on Our Common Agenda calls for a reformed global financial architecture that is both inclusive and fair.

One that can fuel the immense promise of Africa’s future, and support just transitions across every sector of the economy — particularly in energy, digitalization and food systems.

Now is the time to accelerate progress towards both the 2030 Agenda for Sustainable Development and Agenda 2063.

Second — Africa deserves and needs climate support. 

The establishment of a Loss and Damage fund at the recent COP27 [Conference] marked a key step towards climate justice for those who have done the least to cause the crisis — namely Africa.

We also launched an action plan to extend early warning systems to protect every person in the world within five years — including the 6 in 10 Africans who lack these systems.  

However, the promise to double adaptation finance to US$40 billion annually has not been met.

Sub-Saharan Africa’s adaptation costs alone are estimated to run as high as US$50 billion annually over the next decade.

Africa cannot foot this bill alone. Nor should it.

Efforts like the Africa Adaptation Acceleration Programme require massive funding and investment.  

And developed countries must keep their promise to provide US$[100] billion annually for developing countries, and reform the business models of multilateral development banks and international financial institutions.   

And I will keep pushing for a Climate Solidarity Pact that mobilizes financial and technical support to accelerate emerging economies’ transition to renewable energy and keep the 1.5-degree goal alive.

Third — Africa deserves and needs peace.

From the Sahel, to the Great Lakes, to this very country, deep-rooted conflicts continue to challenge us.

Today, we discussed how our organizations are working to ensure peace across the continent. 

From an independent assessment on security and development in the Sahel, promoted by the African Union and the United Nations.

To forging a negotiated settlement here in Ethiopia, building on the recent cessation of hostilities agreement brokered by the African Union.

To supporting stability in Somalia and the transition in Libya, and restoring constitutional order in Burkina Faso, Chad, Guinea, Mali and Sudan.  

Unconstitutional government changes are not acceptable. They are not part of the civilized world.

To joint weapons-collection campaigns in Madagascar, Niger and Uganda.

To supporting the Nairobi process — led by the East African Community — to bring peace and security to the Democratic Republic of the Congo.

To securing human rights across Africa as we prepare to mark the 75th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights.

But, one question that is particularly dear to my heart, and particularly important for the world: We need to make sure that we ensure robust African peace enforcement and counter-terrorist operations, mandated by the UN Security Council under Chapter VII of the UN Charter, and with stable and predictable funding through assessed contributions.

Peace is never easy — but peace is always necessary.

The United Nations will continue working with the AU to deliver the peace, prosperity and climate justice that the people of Africa deserve. 

And I thank you.
***
All French version of the opening remarks 

Mesdames et messieurs les représentants des médias,

Je remercie le Président Moussa Faki Mahamat des échanges que nous avons eus aujourd’hui.

Dès que j’ai pris mes fonctions de Secrétaire général, je me suis engagé à contribuer à la mise en place d’une plateforme de partenariat entre l’ONU, l’Union africaine et les dirigeants et populations d’Afrique.

Bien trop souvent, le monde voit – à tort – l’Afrique sous l’angle des problèmes qu’elle rencontre.

Moi, quand je regarde l’Afrique, je vois de l’espoir et un vaste potentiel.

Je vois des pays qui œuvrent ensemble, notamment ici au sein de l’Union africaine, au service de la paix et du développement.

Je vois une économie continentale prête à prospérer grâce à l’Accord de libre-échange continental africain.

Et je vois chez les jeunes d’Afrique, qui sont de plus en plus nombreux, une énergie sans limite, de nouvelles façons de penser et des solutions qui peuvent profiter au monde entier.

Aujourd’hui, nous nous sommes attardés sur ce qu’il fallait faire pour tirer le meilleur parti de l’énorme potentiel qui est celui de l’Afrique tout en s’attaquant à certains problèmes profondément ancrés.

Le développement et la reprise économique des pays africains – déjà désavantagés par la distribution inégale des vaccins contre le COVID-19 – sont pris en otage par un système financier mondial en faillite morale.

Nombreux sont les pays piégés dans une spirale de l’endettement, ce qui les empêche d’investir dans des systèmes et services essentiels – qu’il s’agisse de l’éducation ou de la santé, de la protection sociale ou de la création d’emplois, de science ou d’innovation.

L’insécurité alimentaire touche des millions d’africains à travers le continent, dont les 36 millions de personnes qui souffrent de la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis des décennies.

Ils font partie des 339 millions de personnes qui auront besoin d’aide humanitaire l'année prochaine, comme souligné par l'Aperçu humanitaire mondial 2023 publié aujourd'hui.

Les centaines de vies perdues et les millions de personnes déplacées lors des inondations survenues récemment au Nigéria, au Tchad et au Soudan du Sud nous rappellent également – de manière tragique – notre échec dans la lutte climatique.

Et l’Afrique ne reçoit qu’une infime quantité du soutien qu’il lui faudrait pour s’adapter aux dévastations qu’elle subit.

Le monde compte sur l’Afrique.

Mais l’Afrique n’a pas pu compter sur le monde.

Et cela doit changer.

Nous devons rétablir la confiance, accélérer le développement et placer l’avenir de l’Afrique au cœur des solutions dont le monde a besoin.

Premièrement, l’Afrique a besoin de nouveaux partenariats au service de la prospérité et du développement.

Les Objectifs de développement durable sont en détresse.

Les pays en développement – y compris ici en Afrique – ont besoin d’un soutien urgent pour renforcer les services et les programmes dont les populations ont besoin.

Le mois dernier, j’ai exhorté les chefs d’État et de gouvernement du G20 à adopter un plan de relance des Objectifs de développement durable, pour apporter aux pays en développement des investissements, des liquidités et un allégement de la dette.

Les instruments sont là :

À nous de les utiliser avec beaucoup plus de souplesse et de rapidité.

Cela implique de réaffecter des Droits de tirage spéciaux aux pays qui ont besoin d’un soutien immédiat.

Cela implique de multiplier les financements concessionnels et réformer l’architecture de la dette internationale.

Et cela implique de veiller à ce que les pays africains ne soient pas indûment pénalisés par les marchés et les instituts de notation.

Dans mon rapport sur « Notre Programme commun », j’appelle à une réforme de l’architecture financière mondiale pour en faire une architecture inclusive et équitable ;

Une architecture qui puisse alimenter l’immense promesse dont l’Afrique est porteuse et soutenir des transitions justes dans tous les secteurs de l’économie – en particulier l’énergie, le numérique et les systèmes alimentaires.

Le moment est venu d’accélérer les progrès en vue de la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.
Deuxièmement, l’Afrique a besoin d’un soutien sur le plan climatique.

La création, lors de la COP27 récente, d’un fonds pour les pertes et dommages a marqué une étape clé vers la justice climatique pour ceux qui ont le moins contribué à la crise, notamment l’Afrique.

Nous avons également lancé un plan d’action visant à étendre les systèmes d’alerte rapide pour que d’ici à cinq ans chaque personne dans le monde soit protégée, y compris les 6 Africains sur 10 qui ne sont pas encore couverts par ces systèmes.

Cependant, la promesse de doubler les montants destinés au financement de l’adaptation et d’atteindre 40 milliards de dollars par an n’a pas été tenue.

On estime que les coûts des mesures d’adaptation s’établiront – rien qu’en Afrique subsaharienne – à 50 milliards de dollars par an pendant la prochaine décennie.

L’Afrique ne peut pas régler cette facture seule. Et elle ne devrait pas le faire.

Des initiatives comme le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique nécessitent des financements et des investissements massifs.

Les pays développés doivent tenir la promesse qu’ils ont faite de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour les pays en développement, et réformer les modèles économiques des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales.  

Et je continuerai de pousser pour un Pacte de solidarité climatique qui permette de mobiliser un soutien financier et technique afin d’accélérer la transition des économies émergentes vers les énergies renouvelables et de préserver l’objectif de 1,5 degré.

Troisièmement, l’Afrique mérite la paix et a besoin de la paix.

Du Sahel aux Grands Lacs, en passant par ce pays même, des conflits profondément enracinés continuent de nous interpeller.

Les changements inconstitutionnels de gouvernement sont inacceptables. Ils n’ont pas de place dans le monde civilisé.

Aujourd’hui, nous nous sommes entretenus des moyens que nos organisations mettent en œuvre au service de la paix sur le continent, par exemple :

Réaliser une évaluation indépendante sur la sécurité et le développement au Sahel ;

Forger un règlement négocié ici en Éthiopie, en s’appuyant sur le récent accord de cessation des hostilités facilité par l’UA ;

Soutenir la stabilité en Somalie et la transition en Libye, ou rétablir l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan ;

Mener des campagnes conjointes de collecte d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda ;
 
Soutenir le processus de Nairobi - piloté par la Communauté d'Afrique de l'Est – pour instaurer la paix et la sécurité en République démocratique du Congo ;

Garantir les droits humains partout en Afrique, alors que nous nous préparons à célébrer le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme ;

Assurer le respect des droits humains partout en Afrique, alors que nous nous préparons à célébrer le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme ;

Mais, il y a une question qui me tient particulièrement à cœur, et qui est particulièrement importante pour le monde : nous devons faire en sorte de garantir des opérations africaines robustes d'imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, mandatées par le Conseil de sécurité de l’ONU au titre du chapitre VII de la Charte des Nations unies, et bénéficiant d'un financement stable et prévisible.

La paix n’est jamais facile, mais la paix est toujours nécessaire.

L’ONU continuera de travailler avec l’Union africaine pour faire advenir la paix, la prospérité et la justice climatique que les populations d’Afrique méritent.

Je vous remercie.

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Source: https://www.un.org/sg/en/content/sg/press-encounter/2022-12-01/secretary...