[French Scroll Down] Making the ‘Pact for the Future’ a Pact for Peace | Op-ed by SRSG Parfait Onanga-Anyanga
Peace is a common good. Oftentimes it eludes us, in part because of our own actions and omissions. However, it is undeniable that peace has never been so coveted as it is today.
While presenting ‘Our Common Agenda’, United Nations Secretary-General António Guterres characterised our era as the “biggest shared test since the Second World War, where humanity faces a stark and urgent choice: a breakdown or a breakthrough”. The findings on progress towards attaining the sustainable development goals (SDGs) are instructive. High levels of poverty compound already complex socio-economic realities, which outdated education systems cannot address. Food systems, unless transformed, will not allow us to eradicate hunger by 2030, leaving a projected 2 billion people food insecure by 2050. The Covid-19 pandemic exposed the fragilities of global health systems, underscoring the need for collective solutions. Gender inequality continues to hinder social progress. Essential services such as water, sanitation, affordable and sustainable energy, and decent employment, prerequisites for inclusive and sustainable economic growth, are moving backwards in relation to the SDGs and the aspirations of African Union Agenda 2063. Infrastructure for inclusive, safer, sustainable and resilient human settlements is lacking. We are experiencing unprecedented extreme weather events and climate patterns.
On the peace and security front, multilateralism is evidently under severe strain. We are witnessing mistrust among nations and competition among great powers; a growing sense of global instability, turmoil and polarization; increasing militarisation; and flagrant challenges to the normative order and international law, including instances of disregard for the most fundamental principle of the territorial integrity of sovereign states. The institutions and mechanisms established to promote cooperation and understanding between states, and to prevent ‘the scourge of war’, have become inadequate, at times putting into question the viability of peace.
On 22-23 September, the General Assembly of the United Nations will hold the Summit of the Future, designed to forge a global consensus on what our common future should look like and what we can do today to secure it. The summit will call for decisive action on sustainable development, financing for development, international peace and security, technology and innovation, youth and future generations, and transforming global governance. A peace, security and development nexus approach must be central to these efforts, to ensure peace, security and shared prosperity, rooted in the purposes and principles of the UN Charter. In a world in transition, expectations are high that the ‘Pact for the Future’ will reflect principles of unity, equity, inclusivity and solidarity, aligned with the realities of the 21st century, and where peace reigns.
Strengthening preventive diplomacy for peace is essential. This requires making greater use of the United Nations as an inclusive arena for diplomacy; enhancing the Secretary-General’s ‘Good Offices’ role; strengthening collaboration between the United Nations and regional organizations such as the African Union; and building stronger national prevention strategies. Reforming the United Nations, particularly the Security Council, is also vital to make it more representative, agile, responsive, accountable and resilient, reinforcing its ability to facilitate a rules-based peaceful international order.
The Secretary-General has also prioritised response to conflict, including through conflict prevention and management, peacekeeping and AU-led peace support operations, and addressing root causes of conflict. Innovative financing mechanisms for peace support operations are crucial, particularly in Africa, which faces significant vulnerabilities, to more effectively respond to evolving asymmetrical threats and a changing security landscape. This in turn should make the United Nations Security Council more credible since more than 70 percent of its agenda focuses on Africa.
By adopting, in December 2023, resolution 2719, the Security Council provided itself another tool for a more tailored response to address peace and security challenges in Africa, through greater collaboration with regional intergovernmental bodies, notably the African Union, consistent with Chapter VIII of the UN Charter.
We are at a pivotal moment in global history, with a unique opportunity to make bold and more intelligent choices for future generations. The stakes cannot be higher. Sounding the alarm bell, Secretary-General Guterres stressed that “The world is faced with a stark choice: reform or rupture”, and warned that “it may be our last chance to act decisively and responsibly.”
On International Peace Day, I echo the Secretary General’s call: Now is the time to re-embrace global solidarity and find new ways to work together for peace; …to renew the social contract between governments and their people within societies; …to rebuild trust in global institutions, and embrace a comprehensive vision of human rights where gender biases are eradicated and the promises of a world free from discrimination are realized; …to ensure young people and succeeding generations are change agents better prepared for the challenges ahead; …to build a stronger, more networked and inclusive multilateral system that is anchored within the United Nations and works for all of humanity.
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Faire du « Pacte pour l’Avenir » un Pacte pour la Paix
La paix est un bien commun. Elle nous échappe souvent, en partie à cause de nos propres actions et omissions. Cependant, il est indéniable que la paix n’a jamais été aussi convoitée qu’aujourd’hui.
Lors de la présentation de sa vision pour l'avenir de la coopération mondiale, « Notre programme commun » le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a évoqué notre époque comme étant «la plus grande épreuve collective que le Monde ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. »
Les analyses sur les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) sont instructives. Les taux élevés de pauvreté compliquent les réalités socio-économiques, que les systèmes éducatifs obsolètes ne peuvent résoudre. Les systèmes alimentaires, à moins d’être transformés, ne nous permettront pas d’éradiquer la faim d’ici 2030, laissant ainsi 2 milliards de personnes en insécurité alimentaire d’ici 2050. La pandémie de Covid-19 a révélé les fragilités des systèmes de santé mondiaux, soulignant la nécessité de solutions collectives. L’inégalité des sexes continue d’entraver le progrès social, tandis que les services essentiels tels que l’eau, l’assainissement, l’énergie abordable et durable, et l’emploi décent, sont en net recul par rapport aux ODD et aux aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Les infrastructures pour des établissements humains inclusifs, sûrs, durables et résilients font défaut, sans oublier les événements météorologiques extrêmes et des schémas climatiques sans précédent.
Le multilatéralisme est manifestement sous forte pression. Nous assistons à une méfiance entre les nations et à une compétition dangereuse entre grandes puissances ; une militarisation croissante ; et des défis flagrants à l’ordre normatif et au droit international, y compris des cas de non-respect du principe fondamental de l’intégrité territoriale des États souverains. Les institutions et mécanismes établis pour promouvoir la coopération entre les États, et prévenir les conflits, sont devenus inadéquats.
Les 22 et 23 septembre, l’Assemblée générale des Nations Unies tiendra le Sommet de l’Avenir, conçu pour forger un consensus mondial autour de notre avenir commun. Le Sommet appellera à des actions décisives sur le développement durable, le financement du développement, la paix et la sécurité internationales, la technologie et l’innovation, la parité homme-femme, la jeunesse et les générations futures, et la transformation de la gouvernance mondiale. Une approche holistique alliant la paix, la sécurité et le développement devrait guider ces réflexions, pour assurer une paix durable, la sécurité collective et une prospérité partagée, enracinées dans les principes de la Charte des Nations Unies. Dans un monde en transition, les attentes sont élevées pour que le « Pacte pour l’Avenir » reflète des principes d’unité, d’équité, d’inclusivité et de solidarité, en adéquation avec les réalités du 21ème siècle, et où la paix règne.
Il est également essentiel de renforcer la diplomatie préventive. Cela nécessite de faire un plus grand et meilleur usage des Nations Unies comme d’un outil inclusif de diplomatie. De même, il est crucial de renforcer les bons offices du Secrétaire général ; de renforcer la collaboration entre les Nations Unies et les organisations régionales, telles que l’Union africaine ; et de construire des stratégies nationales de prévention plus solides. Réformer les Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité, est également vital pour le rendre plus représentatif, agile, réactif, responsable et résilient, ce qui renforcerait sa capacité à œuvrer plus efficacement à l’avènement d’un ordre international pacifique.
La vision du Secrétaire général privilégie également la prévention et la gestion des conflits, le maintien de la paix et les opérations d’appui à la paix dirigées par l’UA, ainsi que le traitement des causes profondes des conflits. Des mécanismes de financement innovants pour les opérations d’appui à la paix sont cruciaux, en particulier en Afrique, où l’on fait face à des vulnérabilités importantes exacerbées par des menaces asymétriques évolutives et à un paysage de sécurité en constante mutation. Ces actions devraient contribuer à crédibiliser davantage le Conseil de sécurité des Nations Unies dont plus de 70 % de l’agenda est consacré à l’Afrique.
L’Humanité est à un tournant décisif de son histoire, avec en face d’elle une opportunité unique de faire des choix audacieux pour les générations futures. Les enjeux ne sauraient être plus cruciaux. Tirant la sonnette d’alarme, le Secrétaire général Guterres a souligné que «l’humanité doit choisir : le délitement ou le sursaut salutaire », et a averti que « : soit nous sombrerons dans le délitement et devrons faire face à l’avenir à des crises à répétition, soit nous nous ressaisissons pour créer les conditions d’un avenir meilleur, plus durable et pacifique, au service des peuples du monde et de notre planète
En cette Journée internationale de la paix, je voudrais faire écho à l’appel du Secrétaire général : Il est temps de renouer avec la solidarité mondiale et de trouver de nouvelles façons de travailler ensemble pour la paix ;de renouveler le contrat social entre les gouvernements et leurs peuples au sein des sociétés ;de reconstruire la confiance dans les institutions internationales, et d’adopter une vision des droits de l’Homme où les préjugés sexistes sont éradiqués et les promesses d’un monde sans discrimination sont réalisées ; de s’assurer que les jeunes et les générations futures sont des agents de changement mieux préparés aux défis à venir ; de construire un système multilatéral plus fort, plus connecté et inclusif, fortement arrimé sur les Nations Unies et au service de toute l’humanité